Dans un nouvel article censé relancer son débat avec Souleymane Bachir Diagne, Boubacar Boris Diop dit que son premier texte « s’est voulu courtois » et s’étonne de la colère de son interlocuteur. Boris devrait se relire ou demander à de vrais amis de le faire pour lui. La chute de son premier article est injurieuse. Disons les choses telles qu’elles sont : Boris Diop y traite Bachir Diagne de « Bounty », « Uncle Tom », « Agboliagbo », etc. ! Certes, ces mots ne sont pas écrits, mais la référence à Aimée Césaire, au Discours sur le colonialisme et « les élites décérébrées », l’aube de la conquête coloniale et « les complicités africaines », l’allusion à la racine « du mal africain » suffisent à énerver le plus placide des Africains ! Ce texte n’était pas une interpellation amicale ou cordiale et il est étonnant que Boris Diop demande à Bachir Diagne de distinguer « la critique de l’affront ». Que Boris Diop assume les affects que suscitent en lui les idées et la personne ( ?) de Bachir Diagne ! L’histoire des idées et de la vie intellectuelle est aussi celle des fortes inimitées !