Pourquoi le Sénégal debout dérange tant ?

L’article publié le 30 juin 2025 par Jeune Afrique, prétend que le Sénégal serait au bord de l’asphyxie financière, quémandant l’aide du président ivoirien Alassane Ouattara pour apitoyer le FMI. Cette lecture biaisée et fondamentalement malveillante est un tissu d’affabulations, un exercice de propagande.

Derrière les insinuations, on retrouve une rhétorique classique : celle des puissances habituées à voir l’Afrique à genoux, à supplier pour survivre. Mais le Sénégal d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier. Depuis mars 2024, le peuple sénégalais a fait le choix de la rupture, de la transparence, de la responsabilité. Oui, une dette cachée a été révélée — 7 milliards de dollars contractés dans l’opacité par le régime précédent, sans débat parlementaire, sans justification publique. Cette dette illégitime n’engage pas moralement le peuple sénégalais, mais ceux qui l’ont signée dans le dos de la nation.

Le Sénégal sur la voie de l’intégrité budgétaire

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les recettes fiscales ont augmenté de 11,6 % au premier trimestre 2025 par rapport à l’année précédente. Les recettes non fiscales, elles, progressent de 24,4 %. Cette dynamique traduit l’efficacité d’une politique de redressement rigoureuse, fondée sur la réduction drastique des dépenses de prestige, la suppression des privilèges d’une élite rentière, et la recentralisation de l’État sur ses fonctions essentielles : santé, éducation, souveraineté alimentaire, lutte contre les inégalités et justice fiscale.

C’est précisément cette rupture avec les pratiques anciennes qui dérange. D’où ces manœuvres répétées qui cherchent moins à informer qu’à fragiliser la conscience collective d’un peuple en marche. En mobilisant la figure d’Alassane Ouattara comme « médiateur » auprès du FMI, Jeune Afrique entretient une fiction. La vérité est autre : la Côte d’Ivoire elle-même est confrontée à un endettement structurel préoccupant. Plusieurs observateurs indépendants évoquent des engagements budgétaires non transparents — dettes hors bilan, garanties non consolidées, arriérés — qui pourraient alourdir significativement la charge réelle pesant sur les finances publiques ivoiriennes.

Autrement dit, que ceux dont les propres comptes souffrent d’opacité évitent de s’improviser mentors d’une nation qui a fait le choix courageux de la vérité budgétaire. Le Sénégal n’est pas en posture de supplique : il est en reconstruction. Et il le fait avec honnêteté, sobriété et sens de l’intérêt général.

Notre révolution dérange, mais elle est irréversible

Le gouvernement a entrepris un assainissement sans précédent : missions redondantes supprimées, surfacturations traquées, clientélisme démantelé. Les dépenses en capital sur ressources internes sont certes en baisse, mais c’est le signe d’une reprogrammation stratégique, visant l’efficacité plutôt que le saupoudrage électoral. Le peuple n’a pas besoin d’inaugurations en grande pompe, mais de résultats tangibles.

Les tentatives de sape psychologique comme cet article visent un objectif clair : faire douter les Sénégalais, les détourner de la trajectoire révolutionnaire qu’ils ont choisie. Il faut le dire sans ambages les intérêts d’une élite financière nostalgique de l’opacité et de la prédation, n’a plus sa place. Le Sénégal, souverain et debout, continue son chemin. Et il n’a nul besoin d’intercesseur ou de tuteurs.