
Ce 10 avril 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko sera dans l’hémicycle pour une séance de questions-réponses avec les députés. Un moment fort, républicain, attendu, institutionnel… et manifestement insoutenable pour une partie de l’opposition, qui a préféré prendre la tangente. Un « sauve qui peut » digne d’un vaudeville politique : dès que le chef du gouvernement pointe à l’Assemblée nationale, certains élus s’évaporent comme des figurants mal réveillés.
Leur prétexte ? Une « mascarade institutionnelle ». L’argument est si creux qu’il en devient presque poétique. Ceux qui, hier encore, juraient fidélité aux valeurs de la République refusent aujourd’hui de participer à l’un des espaces où elle se déploie pleinement. Ils crient à l’imposture, mais fuient le débat. L’art de retourner sa veste sans même la boutonner.
Soyons justes : peut-être n’est-ce pas de la peur. Peut-être est-ce un raffinement supérieur de la stratégie politique — la politique du dos tourné. Ne pas affronter les idées, ne pas répondre aux arguments, ne pas écouter ce que l’on pourrait contredire. Une posture muette, déguisée en résistance. À Soweto, le peuple applaudira, les bancs vibreront, les regards seront là. Et eux ? Eux auront choisi l’ombre. C’est plus discret pour se faire oublier. Yolleku!!
